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Dans les pas de Robert
25 mars 2015

5 ans de guerre en Syrie

Le conflit syrien entre dimanche dans sa cinquième année avec un bilan humanitaire dramatique et un régime toujours aussi brutal, enhardi par l'inertie d'une communauté internationale davantage préoccupée par les atrocités du groupe État islamique (EI). Des ONG internationales ont condamné cette semaine l' «échec» des gouvernements du monde à trouver une issue à la guerre qui a coûté la vie à plus de 215 000 personnes et poussé la moitié des habitants à fuir leur domicile. L'image des manifestations pacifiques qui ont débuté le 15 mars 2011 s'est estompée depuis longtemps. Le soulèvement contre le régime s'est militarisé face à la répression, jusqu'à devenir une guerre civile complexe dans laquelle s'affrontent les troupes loyales au régime, une myriade de groupes rebelles, des forces kurdes et deux organisations jihadistes, dont le groupe État islamique (EI). La diplomatie est au point mort, après deux séries de négociations entre régime et opposition qui se sont soldées par un fiasco. Deux émissaires spéciaux ont jeté l'éponge et un troisième tente en vain de faire appliquer un gel des combats dans la ville d'Alep (nord). L'incapacité de la communauté internationale à mettre fin au bain de sang alimente le sentiment d'amertume et d'abandon des Syriens, qui traversent selon l'ONU «la plus importante situation d'urgence humanitaire de notre ère». Près de quatre millions de personnes ont fui la Syrie, dont plus d'un million réfugiés au Liban voisin. Beaucoup meurent dans le naufrage de bateaux de fortune allant illégalement en Europe. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a averti «du tournant dangereux» que prend la crise, car près de deux millions de Syriens de moins de 18 ans «risquent de devenir une génération perdue». Au sein même du pays, plus de sept millions de Syriens sont déplacés et près de 60% de la population vit dans la pauvreté. Les infrastructures ont été décimées, entraînant des pénuries aiguës d'électricité, d'eau et de nourriture, notamment dans les zones assiégées par l'armée. Des ONG de défense de droits de l'Homme ont enquêté sur les terribles exactions du régime: près de 13 000 Syriens sont morts sous la torture dans ses geôles depuis le début du soulèvement. Des dizaines de milliers d'autres croupissent toujours en prison, beaucoup étant portés disparus. Malgré l'indignation internationale face au nombre de victimes et à l'utilisation présumée de l'arme chimique par le régime mi-2013, le président Bachar al-Assad reste plus que jamais accroché au pouvoir et ses forces consolident leur contrôle sur la périphérie de Damas et d'Alep, où s'effrite la présence de la rébellion. Celle-ci, plus éclatée que jamais dans le nord, le centre et le sud du pays est affaiblie par la supériorité militaire de l'armée qui la bombarde de barils d'explosifs et s'appuie sur des alliés étrangers comme le Hezbollah libanais. Quant aux jihadistes, ils contrôlent des régions du nord et de larges territoires dans l'est.

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